Dans un petit bourg auvergnat, on fête la nouvelle année, quatre amis sont rassemblés pour un réveillon plutôt insolite qui les conduira à une découverte macabre.
Clarisse et Armand s'improvisent détectives et font ressurgir une vieille légende qui subitement semble intéresser beaucoup de monde. Les hypothèses se succèdent, les langues vont bon train, une mystérieuse confrérie retient leur attention et les oblige à pousser leurs investigations bien au-delà de la légalité.
Edition Jeanne d'Arc www.ija.fr
Clarisse est bibliothécaire à Manadieu.
Non, ce n'est pas moi ! Alors ?
Tout simplement j'ai eu envie de parler de mon métier, souvent méconnu du public, même de celui qui fréquente assidûment bibliothèques et médiathèques...
Et Armand ? Il existe seulement lorsque vous lisez ses aventures aux côtés de Clarisse.
Quant à Mandieu et à la Confrérie : imagination.
La légende de Saint-Georges est réelle, mais je m'en suis, disons un peu "arrangée". Je vous engage à aller rencontrer mes collègues bibliothécaires pour en connaître les différentes versions.
Quelques souvenirs de promenades
pendant l'écriture de cette histoire
voir album.
Chopin et Miss
en réalité Titou et Caramelle
Clarisse et Armand approchaient de la maison de Bellanger. Sans se concerter, ils en avaient pris la direction.
La neige craquait sous leur pas.
Une fois la grande place de la Libération dépassée, le chemin n'était pas très éclairé. Ils le connaissaient bien, ils s'y étaient promenés tellement souvent à pied ou à vélo.
Manadéens de souche et de coeur, tous les deux enfants uniques et nés le même jour, ils avaient grandi en frère et soeur, toujours l'un chez l'autre. Leurs mères aussi étaient très proches et se voyaient souvent. Ils avaient fréquenté les mêmes établissements scolaires et s'étaient retrouvés à Clermont-Ferrand pour poursuivre leurs études, dans des branches différentes certes, mais dans la même ville...
... Arrivé devant la porte de Bellanger, Armand longea le mur, il fit courir ses doigts sur les pierres et trouva celle qui n'était pas scellée. Il la tira, plongea la main dans la petite cavité : la clef était toujours là...
... Il ouvrit la porte.
La maison était plongé dans l'obscurité la plus totale, Armand en conclut que tous les volets étaient clos, aussi n'hésita-t-il pas à faire jouer l'interrupteur.
Clarisse referma la porte.
La disposition des pièces ne semblait pas changée, seule la décoration du lieu était différente.
Clarisse fit le tour du salon. Un volumineux canapé de cuir brun, encadré par deux fauteuils assortis, faisaient face à la cheminée. Elle remarqua sur la table basse, en bois massif, un plateau d'argent ciselé sur lequel étaient posés une bouteille de vin entamée, non rebouchée et deux verres.
Précautionneusement de sa main gantée, elle en saisit un et l'examina à la lumière. Il avait été mal essuyé avec un torchon qui peluchait. Des gouttes d'eau, en séchant, avaient laissé des traces sur le pied. Armand observa le verre lui aussi.
- Curieux, on dirait que la vaisselle a été faite à la hâte.
- Oui et probablement pas par Bellanger, ce n'est pas le genre à laisser des peluches sur ses verres.
- Tu as raison, dit Armand en s'approchant d'une vitrine, où scintillait une collection de verres tous semblables à ceux laissés sur la table.
Clarisse s'avança près de la cheminée. Elle admirait les dessins symétriques de l'épais tapis persan, étalé devant l'âtre, lorsque son oeil perçut une légère irrégularité. Elle n'y prêta pas grande attention, les fils de laine de ces tapis étaient généralement noués à la main et donc pas toujours... Elle examina tout de même d'un peu plus près.
Armand la voyant se pencher la rejoignit. Il quitta, à regret, la vitrine dans laquelle était rangée une multitude de poignards orientaux.
- Tu as trouvé quelque chose ?
- Regarde, là, fit-elle......