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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 17:17

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                     Avec  en toile de fond l'Auvergne, ces contes sont de la
          même veine que ceux que l'on pouvait écouter dans les veillées,
          d'autrefois, pourtant ils ne sont pas le fruit d'un travail de                       collectage    
          ils sortent tout droit de l'imagination de l'auteure. Et si parfois,
          vous avez l'impression d'avoir déjà entendu cette histoire quelque
          part, ce n'est pas tout à fait la même, mais pas tout à fait                       une autre...    
          c'est tout simplement qu'au pays de l'imaginaire, un conte peut
          en cacher un autre.

                    Le mystérieux homme en noir, le bossu, Joseph,                           les dentellières
          et tous les personnages qui peuplent ce livre vous attendent,                ouvrez-le et déjà ils prennent vie...




          Edition Jeanne d'Arc           www.ija.fr  



          Pour écrire ces textes, je me suis attachée à respecter le schéma du conte traditionnel : situation de crise - quête du héros - fin heureuse. J'ai voulu à travers ces histoires faire revivre les traditions de l'Auvergne et quelques métiers oubliés, particulièrement le travail des perleuses que j'ai découvert lors d'un goûter organisé par le Musée Crozatier du Puy-en-Velay. Dans la salle consacrée aux arts et traditionspopulaires sont rassemblés des petits trésors, témoins de la vie d'autrefois : la table de travail des perleuses y est exposée, ainsi que les carreaux des dentellières et beaucoup d'autres objets du quotidien.
           Ces contes sont à partager en famille, mon seul souci est de faire passer un bon moment au lecteur, un moment d'écoute et de partage, souvent bien rare dans notre monde. 



                                                                        Un curieux instrument 
(extrait)

... Aloysius caressa le violon dans sa boîte, se gardant d'en faire sonner les cordes, puis il referma l'étui et le replaça dans la malle.
Il descendit préparer le vernis rouge, rouge sang comme l'avait demandé l'homme en noir.
Il étendit la couleur à grands coups de pinceau, le bois luisait.
Quand il eut fini, il suspendit le curieux instrument pour le faire sécher. Il était beau, accrochant la lumière et, en la renvoyant, créant autour de lui une aura écarlate. Un léger courant d'air le fit osciller, la lumière rouge se répandit dans l'atelier comme la lueur d'un incendie naissant.
Aloysius fut frappé par  cette image et repensa alors à son ancêtre et au violon noir. Son rêve était, à cet instant, si présent.
Il s'activa à préparer les cordes. Demain serait le sixième jour et le voyageur des ténèbres viendrait prendre livraison de sa commande.
Quand le curieux instrument fut sec, Aloysius plaça les cordes, vérifia l'archer. Il mourait d'envie d'en connaître la sonorité, mais il n'osait pas...   



                                                                     Les botillons rouges (extrait)

... Le lendemain, Anastasie s'empressa d'aller en ville se faire confectionner une robe neuve. Elle choisit un taffetas, étoffe précieuse, qui lançait des reflets couleur de nuit.
A son retour, elle trouva près de sa soeur, un vieux colporteur qui vantait ses chaussures. Elle expliqua au marchand que Françoise n'avait pas beoin de bottines, qu'elle ne se déplaçait presque jamais à cause de son infirmité, mais que, par contre, elle voulait bien essayer ces botillons rouges, bien qu'ils lui paraissent beaucoup trop grands pour elle. Elle l'entraîna dans la cuisine.
Elle sortit ses petits pieds mignons de ses sabots et les enfila dans les bottillons rouges qui, aussitôt, se mirent à sa pointure...


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